Nos jeunes pousses à Palamos
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532 bateaux issus de 25 pays se sont donnés rendez-vous à Palamos, en Espagne pour le 32ème « Palamós International Optimist Trophy » du 17 au 20 février 2022.
6 jeunes du Grand Est, coachés par Marie-Pierre Carteron, se retrouvés récemment en Espagne pour se confronter à cette impressionnante flotte d’Optimists. L’équipe composée d’Alexis, Valentin, Nine, Cyrille, Titouan et Mathéo des Clubs de l’ACAL et de l’AOG, et accompagnée de leurs parents, est arrivée quelques jours plus tôt afin de repérer le plan d’eau, se préparer sans se précipiter et s’entrainer. Que peut-il bien alors se passer dans la tête de ces jeunes compétiteurs et compétitrices durant ces 4 jours de courses, parfois intensives ? On vous laisse découvrir leurs retours :
- Cyrille ( résultat final : 410ème )
Jour 1 : « Premier départ, il n’y avait aucune place donc je me suis fait prendre le vent mais heureusement, rappel général ! 2ème départ, quasiment dernier, en allant à la bouée n°1 j’en ai laissé 22 derrière moi mais la course a été annulée par la suite. Après avoir longtemps attendu la décision a été prise de tout annuler pour aujourd’hui. On est rentré mais il y avait la queue aux mises à l’eau, nous avons pris un détour compliqué, mais on y est arrivé, en entier ! »
Jour 2 : « Levés à 7h00 avec Titouan, on se change et nous voilà partis sur la base. Sur les premiers instants, c’était le calme plat sur le plan d’eau mais au fur et à mesure le vent est monté et avec, de grandes vagues ! Première course, je passe la ligne mais comme j’arrive pas à remonter au pré. Après viré j’ai pris beaucoup l’eau, et j’ai mis très longtemps avant d’atteindre la bouée n°1 mais ce fut plus rapide pour bouée n°2, ensuite empannage. Comme j’étais au largue, de l’eau rentrait par mon puit de dérive et donc je devais m’arrêter pour écoper régulièrement. Après, nous sommes repartis quand il y a eu moins de vent. On est parti au vent arrière et avec des vagues de face. J’ai fait mon départ au milieu de la flotte et j’ai fini dans les 80. »
Jour 3 : « Le vent venait de terre, beaucoup mais peu de vagues. J’essaie de faire un départ sur la ligne, en me plaçant à coté d’un compétiteur qui me semblait à la bonne hauteur, ce qui m’a permis de faire un bon départ dégagé. Je continue sans perdre ni gagner de place mais après la porte j’en rattrape 3 au près.J’essaie de refaire le même départ mais après que je m’être placé dégagé juste avant le départ, un compétiteur me bloque le vent. Le vent est monté après la bouée n°2 (jusqu’à 29 noeuds). Tout de suite après j’enfourne et je loffe pour écoper et donc je perds 20 places. J’empanne, je reprends l’eau, et arrivé à la porte il y a de grosses rafale et du monde aux bouées ! Dans la panique j’empanne et je finis par arriver et en laissant 10 concurrents derrière moi. Pour le troisième départ je suis 100m en-dessous de la ligne que je réussi à passer 6min20 après le départ et donc je suis DNS. »
Jour 4 : « Aujourd’hui on sait qu’il n’y aura pas de vent, on prépare les bateaux et on part vers 12h. Je me dit je vais essayer de faire un départ sur la ligne, je suis parti du bateau comité pour me trouver une place, j’en vois une grande mais je ne suis pas le seul à aller dessus, je continue des concurrents virent devant et je crie TRIBORD ! C’est le départ et je me retrouve derrière sans vent … Je rattrape 15 places à la bouée n°1. À la bouée n°2, tout se passe bien pour moi jusqu’à la porte où je suis derrière le FRA 2013 et à ma droite un concurrent me coupe le vent. J’ai un cap peu optimal et je fonce dans le safran du FRA 2013 qui proteste forcément. J’arrive néanmoins en n’en laissant 20 derrière moi. »
- Titouan ( résultat final 450ème ) :
Jour 1 : « Levé à 8h, je suis un peu stressé à l’idée de régater mais je me dis que ça va aller étant donné que j’en ai déjà fait d’autres et que je m’en suis toujours sorti vivant. En arrivant à la base, j’ai commencé à gréer mon bateau et le préparer pour les courses de la journée. En partant sur l’eau, il y avait 550 bateaux à partir en même temps et comme d’habitude on était les derniers à partir donc on n’avançait quasiment pas. Arrivés sur la ligne de départ, le stress commençait à monter mais étant donné que les départs des autres s’éternisaient légèrement, la pression commençait à redescendre jusqu’à mon départ, et là, je me suis dit qu’il fallait que je trouve l’équilibre entre faire un bon départ que je n’avais jamais tenté et ne pas être le »mouton noir « , j’ai donc bien réussi la première procédure de départ mais il y a eu un rappel général et donc je devais recommencer (ce qui n’était pas simple) pour la deuxième procédure, je l’ai un peu moins bien réussie étant donné que le reste de la flotte était parti à gauche et que moi, j’étais resté à droite mais il y’a eu un aperçu de retard et au final, le vent est tombé et il n’y a plus eu de courses de la journée. »
Jour 2 : « Aujourd’hui on nous annonce des conditions soutenues mais pas musclées non plus. En partant sur l’eau, les conditions étaient raisonnables. En arrivant dans le rond de course, je sens que les vagues commencent à sérieusement grossir et le vent forcit un petit peu. Je commence à naviguer en dessous de la ligne de départ comme a mon habitude puis , pour demander des conseils possibles sur mon départ, je vais voir Marie, elle m’explique deux trois trucs puis en repartant, ma bordure lâche. On a dû démonter mon mêt puis le remettre pour pouvoir refaire la bordure, je repars mais je me rend compte que mon safran ne »marche plus « j’étais en dessous de tous ceux qui attendaient et ma procédure de départ avait déjà commencé j’essaie donc de remonter le plus vite possible mais à mi- chemin, mon départ sonne, je me dépêche le plus vite possible puis lorsque j’y arrive, les 5 minutes du groupe suivant sonnent je sais donc que même si je passe la ligne , je serais DNS. Mon safran ne »marche" toujours pas et en essayant de remonter vers la ligne, je dérive et je n’arrive pas à faire avancer mon bateau qui se met face au vent a chaque fois que je prends de la vitesse. Un coach me dit qu’il vaudrait mieux que je rentre au port, il m’a donc tracté jusqu’à l’entrée du port. En arrivant , je n’avais plus aucun contrôle de mon bateau et j’ai fait une arrivée pour le moins catastrophique. On a fait une pause jusqu’à 15 heures et on est repartie sur l’eau vu que le vent et les vagues avaient diminuées. Ma course a été lancée, je n’ai pas fait un très bon départ et j’étais donc en 2ème rideau et il n’y avait pas beaucoup de vent donc je savais que ça allait être compliqué à rattraper mais j’ai quand même essayé. À la porte, j’en ai doublé dix d’un coup en passant par l’intérieur de la bouée mais je me suis fait rattraper au près. J’ai passée avec trois personnes derrière moi."
Jour 3 : « Aujourd’hui, beaucoup de vent est annoncé (30 noeuds établis et 40 en rafale) mais il vient de la terre ce qui doit nous donner une mer plutôt plate ou en tout cas moins grosse que la journée précédente. On est restés à terre jusqu’à 11 heures puis ils nous ont envoyé sur l’eau. Le vent n’était pas trop fort et c’était assez sympa de naviguer. Premier départ, je prends un départ pas trop mal, je fais une course pas trop mal et je finis 75ème. Deuxième course, je fais un bon départ et une plutôt bonne course même si je ressentais de la difficulté à écoper au près. Au lancement de la troisième course, je me sentais fatigué mais j’ai quand même essayé de prendre le départ mais j’étais au dessus de la ligne, j’ai donc abattu et j’ai enfourné. J’ai écopé puis je n’arrivais pas à repartir, mon bateau abattait sans arrêt. Marie-Pierre m’a donc dit de rentré étant donné que même si je passais la ligne, je serais DNC. »
Jour 4 : « Aujourd’hui on nous annonce pétole, on part donc sur l’eau vers 12h00 puis je regarde de quel côté le vent est favorable (tribord) et pour confirmer je vais voir Marie qui me dit que c’est bien favorable à droite. Je prends donc mon départ avec pas beaucoup de vent. Je fais un bon départ bien dégagé et je pars tribord amure et j’arrive à la bouée n°1 plutôt bien positionné. Au largue et au vent arrière je me fais doubler par 3 ou 4 personnes ( en raison de ma corpulence je crois ) puis je repars au près mais le vent prenais de la droite et je suis parti à gauche, je me suis donc un peu fait largué par quelques personnes. Je rentre, on dégrée entièrement et on range les bateaux ! »
- Alexis ( résultat final : 498ème) :
Jour 1 : « Le matin, nous découvrons dans quel groupe nous sommes. Moi je suis en bleu, Valentin blanc, Cyrille rouge, Titouan vert et Mathéo et Nine en jaune. Puis nous mettons nos combinaisons et nous allons au port gréer les voiles et préparer les bateaux. Arrivés à la ligne de départ les jaunes font leur départ puis nous, les bleus, faisons notre départ. Premier départ : rappel général. Second départ : aperçu en milieu de procédure. Troisième départ : enfin on part pour de vrai ! À la 1ère bouée il y a 3 personnes derrière moi. À la bouée n°2 il y a 4 personnes et quand j’arrive à la porte il y a un bateau de jury qui me dit que la course est annulée. Nous retournons au port dégréer les voiles et ranger les bateaux. »
Jour 2 : "Nous allons au port gréer les voiles et préparer les bateaux. À la météo il y avait de prévu, à partir de 13h00,13 nœuds établis. Quand ils lancent nous allons mettre les bateaux à l’eau. Nous avons l’impression qu’il n’y avait pas de vent dans le port, puis je rejoins les autres. Ici je sens qu’il y a du vent et de très grosses vagues. Puis nous prenons notre départ. Moi j’en ai pris un très bon. Pendant la course je crois que je suis dernier mais je dépasse une Hollandaise et quand j’arrive à la bouée n°1 je vois qu’il y a une trentaine d’autres derrière moi ! Puis pendant le bord de largue, je n’arrête pas d’enfourner et je suis revenu au bateau comité, quand quelqu’un me dit de rentrer au port. Puis nous attendons que Cyrille revienne et quand il est revenu je remarque qu’il a un trou dans la voile, je le lui dis, et on revient à l’emplacement dégréer les voiles. Quand j’écope l’eau de mon bateau, dans l’écope, il y a un gros bout de gel cotte et m’aperçois que la coque a reçu des coups lorsque l’on a été tracté. Vers 15h50 le comité affale l’aperçu et envoie tout le monde. On regréé les voiles et nous partons sur l’eau, il n’y avait plus autant de vent qu’avant, puis les jaunes font leur départ, puis c’est nous, les bleus, j’arrive à la bouée n° 1 il y en a 5 derrière moi, à la bouée n°2 il y en a 4, à la porte il y en à toujours 4 et à l’arrivé il y en à 1. On rentre au port, on dégréé les voiles, met les tauds et nous rentrons à la maison.
Jour 3 :" Aujourd’hui, nous changeons de groupes, donc de flammes, maintenant je suis en vert avec Mathéo alors que tous les autres sont en blanc. Valentin lui n’a pas changé de groupe, il est resté en blanc. Quand tout le monde était prêt nous sommes allés au port. Valentin part, et à chaque risée on pensait à lui. Puis ils nous lancent. Arrivés au comité nous attendons notre départ. Le vent était plein nord, de la terre, froid et puissant (30 noeuds établis avec 40 noeuds en rafale), mais sans vagues. 1ère course : DNC, 2ème course : DNC. Puis nous avons dégréé les voiles."
Jour 4 : « Aujourd’hui c’est enfin la répartition des groupes : or, argent, bronze, émeraude et perle ! Moi j’avais déjà deviné, je suis en perle. Puis nous allons gréer les voiles et on voit qu’il n’y a de vent. Vers 11h30 ils nous lancent sur l’eau. Sur l’eau je prend un mauvais départ, mais quand j’arrive à la bouée n°1 j’ai réussi à dépasser : Mathéo et Valentin. À la bouée 2 je compte 21 optimists derrière moi à la porte j’arrive, je vire, je fais plusieurs bords, je dépasse Titouan et je passe la ligne d’arrivée. Je rentre au port, j’apprends que j’ai fait 51ème, je dégréé ma voile, la mets dans son taud, mets safran, dérive dans leur taud, met le taud de mon bateau et je démonte la mise à l’eau. C’est fini ! Quel dommage, je préfère écoper que d’aller à l’école. »
- Nine ( résultat final 510ème ) :
Jour 2 : « Je me suis réveillée à 7h, début des courses à 10h. Aujourd’hui y’avait prévu 20 noeuds avec vagues de 1 mètre. Départ sur l’eau, il n’y avait pas énormément de vent. À la ligne, il y avait énormément de vagues et de vents, ils ont lancé tous les groupes sauf les jaunes ( Mathéo et moi ). À un moment mon mât saute, ma sécurité de mât s’était tordue. Je suis rentrée. J’ai sorti mon bateau je l’ai déposé au parking, j’ai enlevé ma voile et j’ai mis ma dérive dessus. Dans la foulée Cyrille est arrivé et nous l’avons aidé. Après j’ai dégréé et là ils ont envoyé le pavillon pour aller sur l’eau. On est allé sur l’eau et j’ai fais une course de 73ème donc ça va j’étais plutôt contente. »
Jour 3 : « Allez debout !!! Avant dernière journée de régate. Ce matin je suis 279/550 au général. On est allé vers 9h pour gréer. On devait être sur l’eau à 10h pour le début des courses à 11h. Départ sur l’eau, on part dans les premiers !! Vent arrière pour aller jusqu’à la ligne, c’était cool mais les rafales ont dû monter à plus de 30 noeuds!! Première course pour les blancs, Cyrille, Valentin, Titouan et moi. J’ai fais une première course de 71. À la 2ème course j’étais dans les 60 premiers à la bouée n°1 au largue et j’ai dépassé 10 bateaux. Là je vois 2 bateau faire un soleil devant moi ce qui m’a permis de gagner 2 places. Sauf que le karma m’a rattrapé !!!! Pouf, j’ai enfourné…. et là 10, 20, 30…. me passe devant.. je commence à désespérer mais j’écope !! Je repars, le vent arrière se passe bien, mais ça continue de dessaler devant moi. Je fais mon bord de près et là je dessale. Je suis donc hors-temps. Je retourne sur la ligne, j’essaye de monter sur la ligne mais je n’y arrive pas. C’était la catastrophe donc j’ai demandé à Marie-Pierre de me remettre sur la ligne. On a au final abandonné et fait DNC. Marie-Pierre nous a tracté et on est rentré. Fin de journée, j’ai regardé le classement. J’étais classé 71, DNF, DNC.. J’ai pris une claque au classement général, je suis descendu 474/550. »
Jour 4 : « On se lève à 7h30. Il n’y avait pas de vent donc on a attendu à terre. Lorsque le pavillon pour aller sur l’eau a été envoyé, on est allé sur l’eau dans les derniers. Après nous avons attendu 30 minutes et là ça a été le départ du groupe Or, puis Argent, puis Bronze, Émeraude et puis c’était nous. Je suis donc sur le même rond que Titouan, Alexis, Valentin, Mathéo. Je fais bouée n°1 dernière. Bouée n°2 également. Je prend la porte de gauche vu que c’était favorable. Et là je me bat, je fais marcher mon bateau et à l’arrivée j’en ai 3 derrière moi. Fin de régate pas terrible mais ce n’est pas grave on fera mieux la prochaine fois ! C’était une chouette régate, merci aux parents et à notre coach de nous avoir supportés et soutenus pendant toute la semaine !! »
Mathéo et Valentin quant à eux ont terminé 505ème et 531ème ! Au delà de ces résultats, nous pouvons féliciter ces jeunes pour leur courage et leur persévérance tout au long de la régate. Ces participations aux compétitions ne pourraient être possibles sans l’accompagnement de leurs parents que nous remercions ainsi qu’à leur coach Marie-Pierre Carteron. La Ligue de Voile du Grand Est est fière de voir que la relève est assurée ! Encore toutes nos félicitations à cette belle équipe !