Ligue de voile du Grand-Est

Une 4ème place pour Bertrand Blanchet

Quoi de neuf ?

Bertrand Blan­­­­­­­­­­­chet, de l’AOG Stras­­­­­­­­­­­bourg était au Cham­­­­­­­­­­­pion­­­­­­­­­­­nat d’Eu­­­­­­­­­­­rope Masters ILCA à L’Es­­­­­­­­­­­cala en Espagne !

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Bertrand Blanchet à l'EurILCA Master Européen Championships

Bertrand Blan­­­­­­­­­­­chet réalise une belle perfor­­­­­­­­­­­mance en termi­­­­­­­­­­­nant à la 4ème place du Cham­­­­­­­­­­­pion­­­­­­­­­­­nat d’Eu­­­­­­­­­­­rope Masters ILCA à l’Es­­­­­­­­­­­cala en Espagne durant lequel il a repré­­­­­­­­­­­senté le Grand Est et la France ! Retours sur cette expé­­­rience :

1ère jour­­­­­­­­­­­née : on a attendu 3h que le vent rentre. Et il est rentré assez fort : 15 noeuds bien tassés à la première. Je pars bien mais je vais plutôt du mauvais côté et la vitesse n’est pas dans ce gros clapot très formé. Je remplis beau­­­­­­­­­­­coup et l’auto videur semble un peu bouché. Les derniers mètres avant la bouée au vent sont diffi­­­­­­­­­­­ciles, les premiers s’en vont mais j’at­­­­­­­­­­tends impa­­­­­­­­­­­tiem­­­­­­­­­­­ment le vent arrière (on est trapèze inté­­­­­­­­­­­rieur) pour rattra­­­­­­­­­­­per mon retard. Mais en tout début de vent arrière j’en­­­­­­­­­­fourne! Un bord de vent arrière et 1/3 de près plus tard, j’ai enfin réussi à vider et je commence à remon­­­­­­­­­­­ter quelques places. En fin de 2ème près et jusqu’à l’ar­­­­­­­­­­ri­­­­­­­­­­­vée : 23eme! Déçu, forcé­­­­­­­­­­­ment mais aussi stressé d’avoir un auto videur bouché ! La 2ème manche commence par un très bon départ plutôt comité. Le vent est tombé un peu et je vais plutôt bien au près. Je commence à domp­­­­­­­­­­­ter le clapot et le bateau glisse pas mal. La fin du près permet au groupe de gauche de recroi­­­­­­­­­­­ser devant, avec un petit écart. Je fais une faute sur Benoit Mesma­­­­­­­­­­­ker au passage de la bouée de près , mais il est très cool sur ce coup (ouf!). On reste ensemble sur le vent arrière. Au début du 2ème près, je pars vers la gauche qui a l’air d’être un peu mieux et ça marche pas mal. Je passe Benoit mais il revient au passage de la bouée au vent. Je le repasse au largue et je fais un écart sur les pour­­­­­­­­­­­sui­­­­­­­­­­­vants. Le vent arrière est un peu mou, les premiers sont loins mais je m’ac­­­­­­­­­­croche et fina­­­­­­­­­­­le­­­­­­­­­­­ment finit 5ème. Pas mécon­tent de cette manche et rassuré sur la vitesse, même si il y’a des « clients ».

2ème jour : Toujours beau­­­­­­­­­­­coup d’at­­­­­­­­­­tente à terre et aujourd’­­­­­­­­­­hui moins de vent, 10 à 12 noeuds avec une belle petite houle et du clapot. Il faut quand même bien tirer dans les sangles. Une première manche avec un très bon départ au comité, une vitesse correcte au près mais bien meilleure au portant. le plan d’eau est un peu plus ouvert que la veille mais ce sont toujours les mêmes qui se retrouvent devant à l’ar­­­­­­­­­­ri­­­­­­­­­­­vée. Ma très bonne vitesse au vent arrière me permet de remon­­­­­­­­­­­ter tout au long des 2 manches après des passages au vent dans les 10/15. Clas­­­­­­­­­­­se­­­­­­­­­­­ment de la 1ère : 4ème! La 2ème manche commence plus diffi­­­­­­­­­­­ci­­­­­­­­­­­le­­­­­­­­­­­ment au départ car je me fais sortir très rapi­­­­­­­­­­­de­­­­­­­­­­­ment au comité, toujours favo­­­­­­­­­­­rable. J’ar­­­­­­­­­­rive à me déga­­­­­­­­­­­ger par la droite et ma vitesse me permet encore de passer dans les 10 / 15 en haut. La tactique est compliquée : trous d’air pas visibles sur l’eau à cause de la houle. Le vent arrière se passe de mieux en mieux et je remonte place par place. Le 2ème près est assez bien exploité,les premiers ne s’en­­­­­­­­­­volent pas trop et je reste au contact. Le dernier vent arri­­­­­­­­­­­rère est presqu’un sans faute et j’en­­­­­­­­­­roule l’avant dernière bouée en doublant 3 nouveaux concur­­­­­­­­­­­rents. Le dernier largue et le petit près jusqu’à l’ar­­­­­­­­­­ri­­­­­­­­­­­vée sont une forma­­­­­­­­­­­lité. Résul­­­­­­­­­­­tat : 5ème. Pas d’ex­­­­­­­­­­ploits donc mais de très bon résul­­­­­­­­­­­tats qui me permettent d’être 4ème au géné­­­­­­­­­­­ral à égalité de points avec le 3ème. Mais surtout 2ème Euro­­­­­­­­­­­péen. One ne s’em­­­­­­­­­­balle pas et on conti­­­­­­­­­­­nue d’ap­­­­­­­­­­prendre le plan d’eau et de progres­­­­­­­­­­­ser dans toutes les condi­­­­­­­­­­­tions. Le dos est très (très) fati­­­­­­­­­­­gué. Il va falloir récu­­­­­­­­­­­pé­­­­­­­­­­­rer. Beau­­­­­­­­­­­coup de posi­­­­­­­­­­­tif aujourd’­­­­­­­­­­hui. 

3ème jour : Même type de temps aujourd’­­­­­­­­­­­hui pour cette 3ème jour­­­­­­­­­­­née de régate. La première manche est typique d’une régate où rien ne va pour les autres. Je prends un bon départ au comité, mais le vent bascule à gauche et malgré une bonne vitesse au près, les coup de gauche répété me font passer 25/30 à la première bouée. Les premiers ne trouvent pas tout de suite la porte sous le vent et partent à droite au grand l’argüe. Lorsqu’on aperçoit enfin la porte, beau­­­­­­­­­­­coup plus à gauche, je rattrape méca­­­­­­­­­­­nique­­­­­­­­­­­ment une bonne dizaine de places. Le reste du vent arrière avec une bonne vitesse me permet d’en­­­­­­­­­­­rou­­­­­­­­­­­ler la porte 10/15. La 2ème est attaqué avec la ferme inten­­­­­­­­­­­tion d’al­­­­­­­­­­­ler cher­­­­­­­­­­­cher les bascules à gauche, et c’est plutôt réussi : je passe 4/5 à la bouée au vent. J’at­­­­­­­­­­­tends le vent arrière pour passer les derniers concur­­­­­­­­­­­rents devant moi. A l’avant-dernière bouée je suis 2ème mais le premier se rate dans l’em­­­­­­­­­­­pan­­­­­­­­­­­nage et dessale! J’en profite pour gagner la manche!!! L’es­­­­­­­­­­­pa­­­­­­­­­­­gnol Van Der Ploeg termine quand même 2ème. J’at­­­­­­­­­­­taque la 2ème manche plutôt au viseur pour essayer d’ex­­­­­­­­­­­ploi­­­­­­­­­­­ter les appels de gauche au près. Le départ est correct mais je reste bloqué entre 2 bateaux sans pouvoir accé­­­­­­­­­­­lé­­­­­­­­­­­rer. J’es­­­­­­­­­­­saie de me main­­­­­­­­­­­te­­­­­­­­­­­nir, mais un peu coincé, les premiers prennent le large. Fina­­­­­­­­­­­le­­­­­­­­­­­ment je me recale en exploi­­­­­­­­­­­tant les petites bascules et je retourne vers la gauche. Je renvoie sur le cadre et j’es­­­­­­­­­­­saie de me main­­­­­­­­­­­te­­­­­­­­­­­nir le plus long­­­­­­­­­­­temps possible, jusqu’à ce que je me fasse viré dessus, je me recale donc une 2ème fois au-dessus du cadre et j’ar­­­­­­­­­­­rive au petit largue sur la bouée au vent, 10eme. Le début du vent arrière est un peu catas­­­­­­­­­­­tro­­­­­­­­­­­phique : une pelote de noeuds dans l’écoute ! Je prends mon temps pour démê­­­­­­­­­­­ler tout ça. Le reste du bord est moyen, mais je remonte quand même un peu. Le 2ème près est bien négo­­­­­­­­­­­cié en exploi­­­­­­­­­­­tant au mieux les bascules. Je passe 6 en haut et là j’ai tout de suite le jury dans le dos pendant tout le bord. Stressé et bloqué dans mes lacets, je n’ar­­­­­­­­­­­rive pas à démar­­­­­­­­­­­rer sur les vagues et je ne peux gagner qu’une place, en voyant reve­­­­­­­­­­­nir Van der Ploeg dans mon tableau. Un dernier largue bien négo­­­­­­­­­­­cié me permet de souf­­­­­­­­­­­fler et de termi­­­­­­­­­­­ner à la 5ème place. Belle jour­­­­­­­­­­­née avec beau­­­­­­­­­­­coup de réus­­­­­­­­­­­site sur le 1ere et des frus­­­­­­­­­­­tra­­­­­­­­­­­tions dans la 2ème manche du jour où la 2ème place était acces­­­­­­­­­­­sible. Je suis 2ème au géné­­­­­­­­­­­ral ce soir. Les points sont très serrés, surtout juste derrière moi. Demain départ de la 1ere manche à midi.

4ème jour de régate : Le vent s’est bien énervé : 15/20 noeuds , les vagues sont grosses, lepar­­­­­­­­­­­cours mouillé au 60. Bon départ au comité mais comme d’ha­­­­­­­­­­­bi­­­­­­­­­­­tude, ça finit souvent par passer à gauche! Ma vitesse au près ne suffit pas pour rester avec les premiers et déva­­­­­­­­­­­ler des monstres au vent arrière le met sur la rete­­­­­­­­­­­nue (!). Un bel enfour­­­­­­­­­­­ne­­­­­­­­­­­ment m’em­­­­­­­­­­­pêche de recol­­­­­­­­­­­ler au paquet de tête. La vitesse est un peu meilleure dans le 2ème près : je ne perds plus de place, mais les écarts sont faits. Le dernier largue et le vent arrière ne chan­­­­­­­­­­­ge­­­­­­­­­­­ront pas grand chose. Je sauve les meubles en finis­­­­­­­­­­­sant 9ème, le suédois juste devant revient à égalité et l’es­­­­­­­­­­­pa­­­­­­­­­­­gnol termine juste derrière. La 2ème manche du jour voit le vent grim­­­­­­­­­­­per encore d’un cran. Je décide de partir plutôt comité mais j’ar­­­­­­­­­­­rive à rester dégagé et j’in­­­­­­­­­­­siste vers la gauche . Ma vitesse et mes réserves d’éner­­­­­­­­­­­gie sont en baisse et ça se ressent, je ne tiens plus au rappel. Il aurait fallu que retende ma sangle, je navigue sur la tranche et me fait dépa­­­­­­­­­­­ler par les vagues. Je ne suis pas le seul à fati­­­­­­­­­­­guer. Les 2 cana­­­­­­­­­­­diens n’ont plus grand chose dans le réser­­­­­­­­­­­voir après avoir fini 1 et 2 à la première. Ils sont tous les 2 avec moi après le premier vent arrière. Je n’en­­­­­­­­­­­fourne plus mais le défi­­­­­­­­­­­cit du près est trop impor­­­­­­­­­­­tant et la diffé­­­­­­­­­­­rence de vitesse au vent arrière insuf­­­­­­­­­­­fi­­­­­­­­­­­sante. L’es­­­­­­­­­­­pa­­­­­­­­­­­gnol J’ose Maria Van Der Ploeg s’adjuge la manche! Le suédois est troi­­­­­­­­­­­sième et je finis encore 9ème . Je suis 3ème au géné­­­­­­­­­­­ral ce soir, à 13 points du premier et 6 du 2ème. Cette jour­­­­­­­­­­­née a laissé des traces. Demain on espère un petit peu moins de vent pour termi­­­­­­­­­­­ner en beauté !

Dernier jour de régate à l’Es­­­­­­cala : Après un retard faute vent, les condi­­­­­­tions s’an­­­­­­noncent parfaites pour moi: petit médium, mais dans une direc­­­­­­tion qu’on n’avait pas encore rencon­­­­­­trées jusqu’ici. J’ai un à priori à droite le long de la côte pour le premier près et je me place au comité pour assu­­­­­­rer un départ correct et la possi­­­­­­bi­­­­­­lité de partir à droite. Mais C’est sans comp­­­­­­ter avec un touriste italien qui vient s’en­­­­­­cas­­­­­­trer dans mon bateau et tout simple­­­­­­ment m’em­­­­­­pê­­­­­­cher de prendre le départ ! Je passe donc une grande partie du près à cher­­­­­­cher le vent frais et éviter tous les dévents . Je passe dans les 25 au vent et j’at­­­­­­taque le vent arrière le couteau entre les dents. Je reviens très fort et passe 15ème en bas. Le deuxième près est plutôt réussi : la vitesse est bonne et je suis plutôt inspiré. Je rattrape mon concur­rent suédois et recolle au paquet de tête. Mais malheu­­­­­­reu­­­­­­se­­­­­­ment ça va s’ar­­­­­­rê­­­­­­ter là. La faute à une mauvaise approche de la bouée au vent, trop tôt sur le cadre a subir les dévents des premiers et devoir se reca­­­­­­ler en virant sans vitesse pour fina­­­­­­le­­­­­­ment passer la bouée an vent, 3 places derrière le suédois. Il finira fina­­­­­­le­­­­­­ment 13ème de la manche et moi 9ème. Soit, en théo­­­­­­rie 4 points de rattra­­­­­­pés sur les 6 d’avance qu’il comp­­­­­­tait le matin. En théo­­­­­­rie, parce que 13ème c’est sa plus mauvaise manche, qu’il enlève et fait en fait comp­­­­­­ter une manche de 9. Donc sur cette manche c’est statut quo, je ne rattrape rien et tout reste à faire pour la dernière, toujours 6 points à rattra­­­­­­per. Sans comp­­­­­­ter que le cana­­­­­­dien remonte avec une manche de 3! A la 2ème manche du jour, j’as­­­­­­sure un départ plutôt viseur et le début du près de passe très bien avec une très bonne vitesse. Malheu­­­­­­reu­­­­­­se­­­­­­ment, la droite finit par payer sur la fin et j’en­­­­­­roule la bouée au vent dans les 10, le suédois est passé dans les 5. Ça se corse! Je recolle dans le vent arrière. Je m’ac­­­­­­croche dans 2ème près et j’en­­­­­­roule la 2ème bouée au vent 5 longueurs derrière le suédois. Je mets en route la machine sur le l’argüe pour enrou­­­­­­ler la bouée avec lui. Le vent arrière me permet de creu­­­­­­ser un net écart et finir 5ème. Lui finit 9ème et je ne rattrape que 4 points sur les 6 ou 7 qu’il me manquait. Le cana­­­­­­dien, toujours aux avant poste en profite pour me dépas­­­­­­ser au clas­­­­­­se­­­­­­ment avec une 3ème place. Je suis forcé­­­­­­ment un peu déçu, mais j’étais dans le coup, pas forcé­­­­­­ment pour la victoire mais une 2me place était jouable. Conclu­­­­­­sion: il faut arri­­­­­­ver en bonne forme physique et avec un maté­­­­­­riel irré­­­­­­pro­­­­­­chable sur ces cham­­­­­­pion­­­­­­nats. Jose Maria Van Der Ploeg était au-dessus du lot, en local qu’il était. Beau­­­­­­coup de fierté d’avoir réussi à me bagar­­­­­­rer avec ces cham­­­­­­pions, pour ma première régate en Grand Master !


Une grande fierté pour notre Ligue et un grand bravo à Bertrand pour cette perfor­­­mance, merci à lui pour avoir porté haut les couleurs de la Ligue !

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